L'Algérie
Des rivages méditerranéens où s’établirent les opulentes cités de Caesarea, de Tipasa et d’Hippo Regius, jusqu’au massif de l’Aurès que surveillaient les postes de Lambèse ou de Timgad, les somptueux vestiges archéologiques témoignent de la richesse et du dynamisme de l’Algérie antique.
L'ALGÉRIE NUMIDE, ROMAINE ET BYZANTINE
Enracinées dans de très anciennes traditions berbères, numides et puniques, les provinces de l’Afrique romaine qui forment l'Algérie actuelle ont développé jusqu’à l’époque byzantine une identité particulière dont témoignent nombre de sites injustement méconnus : la puissante Cirta protégée par les gorges escarpées du Rummel, Cuicul « la belle » que balaye le vent des sommets, Madaure, ville natale d’Apulée, Souk Arhas, patrie de saint Augustin, Tebessa, toujours entourée de la haute muraille d’époque byzantine.
Immortalisé par Camus, Tipasa n’a rien perdu de son charme : l’ancienne cité commerciale d’origine punique laisse toujours admirer un urbanisme parfaitement intégré au bord de mer. Remodelée à l’époque chrétienne. Tipasa peut se prévaloir d’une cathédrale à neuf nefs, la plus grande de l’Afrique antique, de plusieurs églises, et d’un édifice funéraire ayant abrité la dépouille de sainte Salsa. Les nécropoles qui se pressent autour de ces lieux sacrés restent parmi les plus remarquables de l’ère paléochrétienne.